MENTIONS LÉGALES
La Compagnie des Filles de la Charité a eu dès sa fondation la vocation de servir les pauvres malades et celle d’instruire les petites filles pauvres.
Elle a fondé dans ce but de nombreuses écoles.
C’est en 1857, le jour de l’Assomption, qu’une première Fille de la Charité arrive à la paroisse Saint Pierre de Montmartre puis l’année suivante, Barbe, Ernestine Genicault nommée Sœur Joséphine sans doute attachée à la maison de Clignancourt, vient travailler dans le quartier, elle a 26 ans et sort du Séminaire. A l’époque, c’est un « maquis » : le « village de Montmartre » encore indépendant de Paris jusqu’en 1860, les conditions de vie y sont difficiles, la misère habituelle.
Dès 1865, sœur Genicault, sans doute devenue Supérieure ou Première d’Office s’installe au 45 de la rue Durantin avec deux compagnes, elles s’occupent de la Maison de Secours qui comprend un Bureau de Bienfaisance et une pharmacie et fondent la Maison de Montmartre.
Les bienfaiteurs sont nombreux et certains célèbres : la comtesse Swetchine qui a fondé l’Ouvroir confié à perpétuité aux sœurs de Saint Vincent de Paul, mais aussi la duchesse de Chartres et la duchesse de Paris viennent y distribuer des robes, des tabliers, des capelines,…
Ces mêmes bienfaiteurs offriront le terrain sur lequel l’école est bâtie, précisant que ce bâtiment ne peut avoir comme usage qu’une œuvre d’éducation.
Ainsi en 1876, le jour de la fête de Saint Vincent de Paul, les sœurs peuvent poser la première pierre de l’actuelle maison de la rue Caulaincourt pour construire une école, un orphelinat et un ouvroir. En 1882, M. Heine ouvre une crèche.
L’âme de cette maison est sœur Geneviève, elle est la première enfant du quartier ayant pris la cornette des Filles de la Charité et la seule qu’on ait maintenu dans son cadre. Vive comme la poudre, toujours de bonne humeur, ne disant de mal de personne, se servant de la parole avec une pittoresque saveur, il est difficile de dire si c’est Montmartre qui est fait pour elle ou elle pour Montmartre !
L’école répond au besoin de la population du quartier, elle s’étend et accueille en son sein jusqu’à 700 élèves jusqu’en 1913.
Malgré la contestation virulente des parents d’élèves, le ministre de l’intérieur décide la fermeture de l’école dans la lignée des lois de laïcisation, l’établissement devient un foyer de jeunes filles mais aussi une école professionnelle et un syndicat.
Les sœurs de la Charité s’engagent alors dans les œuvres de la jeunesse : catéchisme, patronages dans les locaux de la grande école et une colonie de vacances. Elles appartiennent à ce quartier et continuent à y répandre leur énergie, leur bonne humeur, leur bienveillance.
En 1941, l’école primaire a enfin l’autorisation de rouvrir ses portes, les premiers élèves sont les enfants du patronage dont le nombre a augmenté chaque année et en 1950 s’ouvre une école technique.
Sur la demande du père Connan, le curé de St Jean, le local de la buanderie est transformé en chapelle et s’ouvre sur la rue Damrémont en 1966, aujourd’hui encore, reste la plaque indiquant les horaires des messes.
En 1975, l’école primaire devient mixte, l’école technique s’agrandit, les sœurs s’occupent toujours des œuvres paroissiales de St Jean et de St Pierre ainsi que des vieillards et des malades de ces paroisses. Elles apportent dans ce quartier hétéroclite et face à leurs élèves témoignage de foi et d’amour.
Aujourd’hui, les sœurs ont quitté Saint-Jean mais demeure dans l’établissement l’esprit de bienveillance et d’espérance guidé par les préceptes de Saint Vincent de Paul et sainte Louise de Marillac. La tutelle de Saint Jean de Montmartre est désormais assurée par la Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique de Paris et celle-ci guide l’établissement dans ses nouveaux projets.